2.5.08

Dada Lives!


"(...) Le temps produit sur Dada et sur le surréalisme un effet opposé. Alors que le mouvement de Breton se couvre de rides et de poussière, celui de Tzara subit une cure de jouvence. Un nouveau dadaïsme s'enseigne aujourd'hui aux jeunes générations. Les écrits de Greil Marcus (Lipstick Traces) habillent Dada de strass et de vinyle. Marcus voit dans les soirées du Cabaret Voltaire l'anticipation des concerts des Sex Pistols. Tzara y apparaît comme le père putatif de Johnny Rotten. Face à ce Tzara relooké façon punk, la figure de Breton en père fouettard achève de faire du surréalisme une forme de maison de redressement."
Didier Ottinger, "Dada est-il soluble dans le surréalisme?", Les Cahiers du Musée national d'Art Moderne, n°102, hiver 2007/2008